SAINTE COLETTE, RECLUSE, PÉRÉGRINE, FONDATRICE

En ce temps-là : famines, violence, misère, - «la guerre de Cent Ans», dont le royaume de France est l'enjeu. L'Église est déchirée : deux, puis trois papes. Décadence des ordres monastiques. Les franciscains sont divisés. Une jeune fille de 25 ans, Colette Boëllet, née en 1381 à Corbie, en Picardie, et qui y vit en recluse, reçoit une vision qui lui enjoint de rénover l'héritage franciscain. Le pape Benoît XIII qu'elle va rencontrer à Nice lui donne le voile noir de Clarisse et la nomme abbesse des religieuses venant «à la reformacion» de l'ordre. À travers périls et violences, en quarante ans, elle fonde dix-huit monastères de Besançon à Gand. Ceci avec l'appui des Maisons de Savoie, de Bourgogne, des Armagnacs... En chemin, il se peut qu'elle rencontre Jeanne d'Arc. Elle meurt à Gand en 1447. Colette unit la vie contemplative et la vie active. Elle est Marie et Marthe. Sa vie fut imitation du Christ. Anne Fougère a publié, en 2006, dans la même collection, «La grande icône de sainte Claire», et avec Claude-Henri Rocquet, «Lanza del Vasto, pèlerin, patriarche, poète» (DDB, 2003).